Adolfo Andrade : « Pour une danse enfin libérée »

Livre Adolfo Ok

L’académisme, abusivement appelé traditionnel et classique, est un pouvoir qui assujettit le danseur et prive la danse de sa liberté naturelle. Porteuse d’une culture, cette « tradition académique » s’est fourvoyée dès le début du XIXe siècle et, aujourd’hui, ses déformations et ses erreurs empêchent les danseurs dits « classiques » d’évoluer avec le temps. Je voudrais mettre en garde les parents des tout jeunes danseurs qui, forcé de se plier aux exigences d’un système aussi sophistiqué, encourent de graves dangers pour leur santé physique et psychique.

Tous les danseurs, qu’ils se disent « classiques », « modernes » ou « contemporains », utilisent le même instrument : leur propre corps. Ils ont un dénominateur commun : le rythme. Il y a mille manières de danser, mais il n’y a qu’une manière saine d’accorder cet instrument qu’est le corps humain : respecter « les règles du jeu », qui sont les lois de la nature. Pour chaque danseur, la maîtrise du corps passe par une connaissance approfondie et un même respect de ces règles. Y aurait-il donc un travail de base commun pour tous ? Une dynamique commune ?

Je propose un assainissement : débarrasser la technique « classique » de ce qui est désuet, conventionnel et surtout antiphysiologique. Tout danseur mérite aujourd’hui une éducation plus vraie, plus profonde, alliant classicisme et modernisme, technique et liberté d’expression. Ainsi il n’y aurait plus de danseurs « classiques », « modernes »  ou « contemporains », mais, danseurs absolus, des danseurs sans étiquette.

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