Biographie

C’est à Buenos Aires, sa ville natale, qu’Adolfo Andrade parut pour la première fois sur scène et se produisit à travers l’Amérique du Sud.   En 1955, il part pour l’Europe.  A son arrivée, il fût engagé par le Marquis de Cuevas pour son Grand Ballet International et resta deux ans dans cette compagnie où il dansa en soliste, tant en Europe qu’en Amérique, de nombreux premiers rôles.

En 1957, à Paris, Maurice Béjart l’engage comme danseur étoile à son Ballet-Théâtre et lui confie plusieurs créations. Il se produit ensuite dans d’autres compagnies françaises, notamment avec Les Ballets de Jean Babilée et Les Ballets de France de Janine Charrat avec lesquels il fera de nombreuses tournées en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et au Japon.

En 1958 à New-York, il créa le rôle principal qui le révéla dans Le rendez-vous manqué, ballet de Françoise Sagan, qu’il dansa ensuite dans de nombreuses capitales, notamment Londres, Copenhague, Oslo, Stockholm, Berlin, Bruxelles, Amsterdam.  Cette même année, il participe avec Les Ballets de France de Janine Charrat durant les trois mois d’été au festivals d’Espagne, et avec cette même compagnie, de retour en France, en octobre au Théâtre des Champs Elysées et en décembre à Monté Carlo.

En 1959, il part en tournée au Brésil avec Les ballets de Jean Babilée, et avec cette même compagnie, dansera au Festival d’Édimbourg sa propre chorégraphie : Orphée, sur le poème symphonique de Franz Liszt qui porte le même titre.  Ensuite il reprend avec Les Ballets de France de Janine Charrat une tournée au Japon et en Corée du Sud.

En 1960, avec Les Ballets Européens de Léonide Massine, il danse au Festival de Nervi, et encore une fois à celui d’Édimbourg où Massine lui confie le rôle du « Golden Slave », créé par Nijinski dans Shéhérazade en 1910, au Théâtre des Champs Elysées durant la saison des Ballets russes de Diaghilev.

De retour à Paris,  invité par Aimée Mortimer dans son émission de télévision « L’école des vedettes », il créé en 1960-1961 plusieurs chorégraphies ayant comme partenaires Colette Marchand, Claire Sombert et  Sherry Young.

Heinz Rosen l’invite en 1961 au Festival de Salzburg pour y  danser avec comme partenaire Sonia Arova du Ballet-théâtre de New York et le corps de ballet de l’Opéra de Vienne, dans l’opéra Idoménéo de Wolgang Amadeus Mozart sous la direction de Herbert von Karajan.  Rosen l’engage ensuite comme erste solo tanzer de l’opéra de Munich pour la saison 1961-62 où il dansera le rôle principal dans le ballet Gisèle avec Dulce Anaya à Munich et à Bayreuth

Entre 1962 et 1965, il est régulièrement invité par Joseph Lazzini à l’Opéra de Marseille et participe en créateur à diverses émissions télévisées à Bruxelles, Cologne, Baden-Baden, Barcelone, …

En octobre 1963 et jusqu’en juin 1964, il est engagé au Théâtre du Châtelet à Paris comme chorégraphe et danseur avec pour partenaire Colette Marchand dans la comédie musicale de Marcel Achard, Eugène le Mystérieux inspirée du célèbre roman d’Eugène Sue Les Mystères de Paris avec musiques de Rossini, Liszt et Damase. En juillet 1964, il part avec Jean Babilée, Claire Sombert et Gerda Daum à Montréal tourner des films pour la télévision canadienne qui seront retransmis en 1965 et parus en DVD en…  2015!!

En 1965, il part en tournée organisée par le Goethe Institut de Munich au Liban et en Syrie.  Rentre à Paris pour repartir immédiatement pour une longue tournée en France avec le « Ballet des Etoiles de Paris ».

Pour la saison 1966-67, il devient directeur de la danse, danseur étoile et chorégraphe du Grand Théâtre de Bordeaux, où il monte plusieurs grands ballets ainsi que la mise-en-scène de l’opéra Orphée de Gluck version contralto avec dans le rôle-titre Rita Gorr.

Entre 1967 et 1971, il enchaine les tournées avec les compagnies de Jean Babilée, de Janine Charrat et  durant trois années de suite avec les  » Jeunesses Musicales de France »  en Afrique du Nord ainsi qu’en France. Ce sont aussi des années où il participe aux nombreux « Galas des étoiles de la danse »  qui tiennent lieu à Paris au Théâtre des Champs-Elysées et à la Salle Pleyel.  Période où il commence à enseigner, par intermittence, à Paris à l’Ecole Supérieure d’Art chorégraphique de la Porte de Champerret. L’été 1968 il donne des cours invité par Rosella Hightower à son école internationale de danse à Cannes.

C’est aussi Rosella Hightower, alors directrice du ballet de l’Opéra de Marseille, qui l’invite l’été 1969 pour un spectacle en plein air à Beaulieu- sur- mer où il dansera dans Giselle avec pour partenaire Janine Monin.

Entre octobre 1969 et février 1970, tournée en France, Italie et Suisse avec l’orchestre Ars Nova de Marius Constant où il danse avec Ghislaine Thesmar « Formes » un canevas de pas de deux chorégraphié par Roland Petit sans musique où à chaque représentation l’orchestre doit improviser une musique adaptée aux mouvements libres des danseurs. En juillet 1970, il est invité par Gabriel Dussurget au Festival d’Aix en Provence comme chorégraphe dans L’Italienne à Alger de Rossini, où il chorégraphie et danse, en outre, avec Josette Clavier le célèbre menuet dans Les noces de Figaro de Mozart.  Peu après, il sera invité par le Jacksonville Ballet-Théâtre en Floride, où il dansera le rôle du prince dans Casse-noisette avec la danseuse Dulce Anaya.

En 1971, il fût danseur étoile et chorégraphe invité au Teatro Colon de Buenos Aires où il partage la saison avec Rudolf Nureyev.

En 1972-73, il reprend l’enseignement à Paris.

En 1974, il règle la chorégraphie dans l’opéra Didon et Enée de Henry Purcell au Théâtre Royal de Versailles sous la direction artistique de Gabriel Dussurget et la mise en scène de Dominique Delouche, retransmis à la télévision en 1976.

Il fût engagé pour la saison 1975-76 comme directeur de la danse, chorégraphe et danseur au Théâtre du Capitole de Toulouse et pour la saison suivante 1976-77 à l’Opéra de Lyon. Durant ces deux saisons il reprend plusieurs de ses anciens ballets montés à Bordeaux et  créera des nouveaux, notamment le concerto pour deux pianos et percussions de Bartok, le Concerto en ré de Stravinsky et Ionisation de Varèse avec sur scène « Les Percussion de Strasbourg ».   C’est en Alsace, en tournée avec le corps de ballet de l’Opéra de Lyon qu’il se produit pour la dernière fois sur scène, à Strasbourg, dans le rôle titre du ballet « Hamlet », chorégraphie crée par Vittorio Biagi.

Après ce long parcours, guidé par un instinct profond en tant que danseur, Adolfo Andrade, également chorégraphe et metteur en scène, se consacre à l’enseignement. Ses cours à Paris sont immédiatement et assidûment suivis par des danseurs venus de tous horizons.  En outre, Maurice Béjart  l’invite à donner des cours à son Ballet du XXe. siècle au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles, engagé pour des stages périodiques entre 1980 et 1984, ainsi qu’à une tournée avec le Ballet en Amérique du Sud en 1981.

C’est en avril 1988 que paraît son livre Pour une danse enfin libérée aux éditions Robert Laffont, présenté comme un réquisitoire contre la tradition académique, accusée d’être un pouvoir qui assujettit le danseur et prive la danse de sa liberté naturelle.

Son éclectisme naturel, son aisance rythmique qui lui ont permis d’évoluer dans tous les différents styles de danse, que ce soit le classique, le moderne ou le jazz, l’ont affermi dans l’idée qu’il exprime dans son livre : « Enseigner la danse c’est enseigner la liberté, liberté qui a pourtant une loi : le rythme, rythme fait chair ». Ceci l’a conduit à élaborer une méthode pédagogique : la rythmique kinesthésique.

Oeuvres chorégraphiques

TITRES

COMPOSITEURS

Orphée

Franz Liszt  Poème Symphonique
Hommage à Garcia-Lorca Télévision française Manuel de Falla et Pablo de Sarasate
Scène de cirque Zavata Télévision française Less Baxter
Sonnet de Pétrarque Franz Liszt 
Rhapsodie hongroise Franz Liszt 
La chauve souris Johann Strauss
La damnation de Faust Hector Berlioz
Vitraux Jean-Sébastien Bach Suite en Ré Majeur
L’appel de l’amour Antonín Dvořák Sérénade pour orchestre à cordes
La tragédie de Salomé Florent Schmitt
Opéra Orphée Mise en scène Christoph Willibald Gluck
Suite bergamasque Claude Debussy
Mekhano Hommage à Léonard de Vinci Juan José Castro
Cérémonie d’ombre et de lumière Béla Bartók Sonate pour 2 pianos et percussions
Concerto en Ré Igor Stravinsky
Ionisation Edgard Varèse